New York de notre correspondant
Aux Etats-Unis, on peut signaler le mauvais fonctionnement de sa société comme celui de sa connexion Internet : en composant le numéro vert d'une hotline. Depuis 2002, la loi Sarbanes-Oxley oblige les entreprises cotées en Bourse à donner aux employés les moyens de signaler des pratiques comptables douteuses. Beaucoup recourent à des sous-traitants spécialisés. A lui seul, Global Compliance Services, l'un des leaders du secteur, dit avoir reçu près de 190 000 réclamations en 2005, par téléphone ou via le web. Les plaintes ne concernent pas seulement les questions financières. La législation américaine encourage également les entreprises à mettre en place des hotlines dites «de conformité» ou «éthiques» permettant de signaler des infractions dans tous les domaines : discrimination, harcèlement, entraves aux règles de sécurité et même «cadeaux ou distractions inappropriés».
En danger. «Si un salarié découvre quelque chose d'illicite, son supérieur hiérarchique n'en saisira pas forcément l'importance, estime Dennis Muse, président de Global Compliance Services, qui emploie une centaine de personnes pour sa hotline à Charlotte, en Caroline du Nord. Avec ce processus, les employés peuvent faire entendre leur voix et atteindre le plus haut niveau hiérarchique.» Généralement, les whistleblowers ne sont pas considérés comme des dénonciateurs mais comme des salariés courageux prêts à se mettre en danger pour le bien de leur entreprise. Il arrive en effet