Mazé (Maine-et-Loire) envoyé spécial
Le nain français s'est allié à deux géants asiatiques pour muscler le bras de fer qu'il a engagé contre le semencier néerlandais. Samedi, les producteurs français d'échalote ont signé un accord de coopération avec deux délégations, thaïlandaise et indonésienne, venues conjointement en Maine-et-Loire visiter la coopérative Fleuron d'Anjou à Mazé (Maine-et-Loire). Cette cuisine d'échalotes a quasiment pris une dimension d'Etat puisque, jeudi dernier, les sept dirigeants des services de l'horticulture, experts et chercheurs thaïs et indonésiens, ont été reçus au ministère de l'Agriculture par Dominique Bussereau en personne, pour sceller cette coopération internationale.
Gustatives. Européens et Asiatiques n'ont pas de marché en commun. Par ce protocole d'accord, ils veulent simplement lancer des recherches scientifiques et techniques communes et un lobbying international pour imposer une définition de l'échalote traditionnelle à bulbe, obtenue par démultiplication de la plante. Histoire, surtout, de disqualifier les hybrides en semis, produits au rabais permettant de meilleures marges, aux qualités gustatives moindres, mais qui pourraient s'imposer en croquant tout le marché de la véritable échalote. Semencier présent sur toute la planète avec les sociétés De Groot en Slot et Bejo Zaden, déjà leader mondial de la sélection d'oignon, les Néerlandais voudraient bien faire passer leurs hybrides échalote-oignon dénommés «Ambition» et «Matador» po