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Libération

Le PDG de Volkswagen s'accroche à son volant

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Critiqué par le président du conseil de surveillance, il n'entend pas partir.
publié le 8 mars 2006 à 20h33

Berlin de notre correspondante

Ça y est, cette fois la bataille est ouverte. Hier tous les regards étaient braqués sur le PDG de Volkswagen, Bernd Pischetsrieder. Pas pour entendre la présentation des résultats annuels du groupe qui se sont avérés conformes aux prévisions, mais pour voir comment Pischetsrieder allait tenir le choc. En effet, cette semaine, Ferdinand Piëch, le patriarche relégué à la présidence du conseil de surveillance, a déclaré publiquement que la question de la prolongation de Pischetsrieder à la tête du groupe était «ouverte». Or son contrat doit théoriquement être renouvelé avant le 20 avril. Ces déclarations ont ravivé les spéculations dans une maison déjà passablement secouée, entre autres par l'entrée de Porsche dans le capital de l'entreprise en 2005.

Affichant une mine sereine, Bernd Pischetsrieder a déclaré hier qu'il ne céderait pas son poste. «Nous ne laisserons personne jouer la division entre nous», a-t-il poursuivi en se tournant vers Martin Winterkorn, le chef de la marque Audi, considéré comme l'un de ses potentiels successeurs. «Piëch a certainement d'autres cartouches dans son revolver, commente un analyste. Il lui faut un contre-candidat pour abattre Pischetsrieder.» Il pourrait même essayer de couronner Wendelin Wiedeking, le patron de Porsche, avec lequel il roucoule depuis que le très petit mais profitable constructeur de voitures de sport a croqué 18,5 % de Volkswagen.

Ex-patron de BMW, Pischetsrieder a hérité d'une entreprise certes e