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Palatine, pour les gros écureuils

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Rachetée et rebaptisée par la Caisse d'épargne, l'ex-banque San Paolo est réservée aux portefeuilles très garnis.
publié le 8 mars 2006 à 20h33

Au moins 750 000 euros de surface patrimoniale, 80 000 euros de revenus annuels ou 150 000 euros de placements. Si vous vous reconnaissez dans ce portrait-là, Palatine vous tend les bras. Palatine est l'enseigne de la Caisse d'épargne pour les gros écureuils. Après avoir inauguré le mois dernier l'agence de Douai, le groupe s'apprête à ouvrir celles de Villepinte, Saint-Etienne et Mulhouse. Bienvenue donc chez Palatine. Même si les agences sont tristes, grises, comme certaines à Paris, avant leur prochain ravalement. Normal, la banque Palatine est une vieille banque qui s'appelait auparavant San Paolo. Rachetée en 2003 par la Caisse d'épargne (à hauteur de 60 %), et rebaptisée l'an dernier «Palatine». San Paolo était surtout connue pour sa clientèle de PME. Palatine, elle, veut aussi doper le segment des particuliers fortunés. Pour recruter, la banque mise sur une voie originale : le courtier en prêt immobilier. «On est en relation avec Empruntis, Meilleurtaux ou encore Cafpi», explique François Guinchard, membre du directoire, «ils nous envoient des clients.» Le taux préférentiel sert d'appât pour faire ouvrir un compte et domicilier les gros salaires. A Paris, aux agences situées rue du Quatre-Septembre ou avenue des Gobelins, on ne vous demande pas ex abrupto combien vous gagnez, avant de vous ouvrir un compte. Mais vous êtes prié d'apporter des bulletins de salaire pour formaliser l'opération...

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