Les fonctionnaires sont promis à un bel avenir. C'est le principal message que tentent de propager, depuis hier, les organisateurs du Salon de l'emploi public, 3e édition (1). Une manifestation organisée par le groupe le Moniteur pour guider jeunes diplômés déçus du privé, et bien d'autres, dans les méandres de la fonction publique nationale, territoriale ou hospitalière. Et rappeler que, malgré la réduction de voilure en cours pour raisons budgétaires, «il y a une grande entreprise, l'Etat, et des milliers de PME les collectivités susceptibles d'embaucher», explique Catherine Sachreiter, commissaire générale du salon, qui brandit «la pyramide des âges, avec le départ massif de 30 000 personnes par an sur les cinq années à venir, l'émergence de nouveaux besoins et de nouveaux métiers, un marché de l'emploi pas favorable aux primo-arrivants...». Et de résumer : «On s'est aperçus que le grand public manquait terriblement d'infos sur la fonction publique. Comment l'intégrer ? Comment y faire carrière ?»
Piston. La question, pour beaucoup, n'est pas anodine. «Quand on regarde sur les sites Internet, ce n'est pas très clair, dit Anthony, 23 ans. On ne comprend pas tout.» BTS d'informatique en poche, le garçon a «cherché dans le privé mais ça ne donne pas grand-chose». Mêmes déboires pour Cécile, 25 ans, titulaire d'un DESS marketing, secteur «assez bouché, qui marche au piston. Donc quand on ne trouve rien du tout, on se rabat sur autre chose». Davantage qu'un avenir qui fait