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Libération

Le hard-discount grignoté par les hypers

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Les clients se reportent sur les marques de distributeurs, de moins en moins chères.
publié le 10 mars 2006 à 20h35

Le hard-discount a-t-il encore la pêche ? Après l'engouement des Français pour les petits prix à la suite du passage à l'euro, le maxidiscompte, à première vue, s'essouffle. Selon le panel de la société d'études TNS, les Lidl, Leader Price, Ed, Aldi et consorts n'ont gagné que 0,1 % de part de marché. Du surplace. Les deux enseignes phares, Lidl et Leader Price, ont même reculé de 2 %. Autant dire que le bel élan s'est cassé. Les consommateurs seraient-ils en train de renier ce qu'ils adulaient encore hier ? Non, ils ont simplement changé de crémerie.

Les premiers prix s'achètent aujourd'hui chez Leclerc, Carrefour ou encore Auchan, c'est-à-dire dans les super et les hypermarchés. Ils s'appellent Top Budget chez Intermarché, Eco + chez Leclerc ou portent simplement un logo, un rond jaune frappé d'un euro, chez Casino. Ce sont les marques de distributeur (les MDD) dites éco. C'est la riposte des hypers au hard-discount. Avec succès : le poids des produits premier prix dans le chiffre d'affaires des grandes enseignes a encore grimpé l'an dernier. «De 2,2 % en 2003 à 3,8 % en 2005», selon Eric Achour, de la société d'études ACNielsen. Bref, ce que le consommateur n'achète plus chez Ed ­ l'enseigne hard-discount de Carrefour ­, il l'achète dans l'hyper Carrefour... «Les hypers récoltent aujourd'hui l'investissement massif qu'ils ont fait en faveur des prix», estime le panéliste. De fait, leurs premiers prix, très agressifs, sont même souvent au-dessous du hard-discount, et la gam