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L'Espagne tend la main à la main-d'oeuvre de l'Est

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Dès le 1er mai, les travailleurs des pays entrés en 2004 dans l'UE pourront être embauchés sans formalité.
publié le 11 mars 2006 à 20h35

Madrid de notre correspondant

L'Espagne ne craint pas les travailleurs étrangers. Le gouvernement socialiste vient d'en apporter la preuve en autorisant la libre circulation des travailleurs des pays de l'Est entrés dans l'UE en 2004. A partir du 1er mai, Lituaniens, Lettons, Estoniens, Polonais, Slovènes, Tchèques, Slovaques et Hongrois pourront aller exercer leur profession outre-Pyrénées. Sans permis de travail délivré au préalable. Comme le Royaume-Uni, l'Irlande et la Suède (et bientôt le Portugal et la Finlande), l'Espagne ouvre donc pleinement ses frontières aux ressortissants de ces pays.

Récalcitrants. Ces derniers mois, les membres du gouvernement se disaient «très favorables» à l'ouverture à l'Est. «S'il a fallu tout ce temps, confie-t-on au ministère du Travail et des Affaires sociales, c'est que les autorités avaient peur de courroucer la France et l'Allemagne», très récalcitrantes. José Luis Zapatero a donc fait fi de cette réserve en officialisant la position espagnole jeudi, à Grenade, lors de la visite de son homologue polonais Marcinkiewicz. «La mobilité des travailleurs de l'UE est très positive pour le développement de tous», a-t-il dit.

Si l'Espagne ouvre ses frontières sans crainte, c'est avant tout parce que son économie est en pleine expansion. Depuis douze années consécutives, la croissance du PIB, actuellement située à 3,5 %, est très au-dessus de la moyenne communautaire. Quant au marché du travail, il est florissant, surtout dans la construction. En