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Libération

La Bourse de Francfort drague Euronext

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Après New York et Londres la semaine dernière, les propositions de mariage se multiplient.
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publié le 16 mars 2006 à 20h38

Les grandes Bourses mondiales cherchent à se marier, histoire d'atteindre une taille suffisamment importante pour ne pas être marginalisées. Le processus de regroupement des grandes plateformes s'est même accéléré au cours des dernières semaines. Hier, l'opérateur de la Bourse de Francfort, Deutsche Börse, a fait savoir qu'il était «impatient d'engager des négociations concrètes» avec Euronext dans la perspective d'une fusion. La veille, le PDG du groupe boursier paneuropéen, Jean-François Théodore, s'était montré ouvert à des discussions avec son concurrent allemand. La semaine dernière, c'est le Nasdaq, marché américain des échanges électroniques, qui avait lancé une offre d'achat sur la Bourse de Londres, le London Stock Exchange (LSE). Et selon la presse américaine la Bourse de New York (NYSE) préparerait aussi une offre.

S'il a récemment pris de l'ampleur, ce mouvement de concentration est déjà entamé. Le groupe Euronext, créé au milieu des années 90 pour gérer les marchés actions de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, avait ouvert la voie. Depuis, les places boursières ont compris qu'en fusionnant elles pourraient bénéficier de la croissance de leurs volumes d'échanges. Réunir deux plateformes informatiques permet de réduire les coûts et de dégager des activités communes. Les économies attendues d'une éventuelle fusion entre Euronext et Deutsche Börse sont ainsi «évaluées à environ 200 millions d'euros», note Alain Dupuis, analyste chez Oddo Securities. Un tel rapp