Les voies aériennes de la Corse sont-elles impénétrables ? Il y a quelques jours, Easyjet annonçait fièrement la desserte, dès cet été, de trois nouvelles destinations en France. En l'occurrence, Bordeaux, La Rochelle et Ajaccio. Immédiatement, l'exécutif de la collectivité territoriale de Corse répliquait, invitant la compagnie britannique à prix cassés à s'envoler vers d'autres cieux. Et rappelait que, selon une concession accordée par ses soins en 2005 pour trois ans, la liaison avec Ajaccio, comme celles de Bastia, Calvi et Figari, était exclusivement réservée à deux compagnies jouissant d'une délégation de service public : Air France et Compagnie Corse Méditerranée (CCM). Vendredi, Easyjet a finalement renoncé à ouvrir cette ligne et vivement attaqué, sur son site Internet, le «monopole accordé à Air France» et son «prétendu engagement de service public». Easyjet a accusé la compagnie française de bénéficier de «subventions du contribuable pour cette ligne rentable». Et estimé qu'elle-même pourrait «fournir un meilleur service» pour 70 euros aller-retour, contre 156 euros pour Air France. Qui a répliqué sans tarder, dans un communiqué, que le régime d'exploitation de la ligne Paris-Ajaccio répondait à une réglementation communautaire autorisant les membres de l'UE «à imposer des obligations de service public» pour «assurer la continuité territoriale», en particulier en basse saison. Et de rappeler qu'Easyjet «était parfaitement libre de soumissionner dans le cadre de ce
En Corse, Easyjet privée de desserte
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publié le 18 mars 2006 à 20h40
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