Le prestigieux numéro un mondial des cosmétiques est-il en train de mettre un doigt dans la distribution grand public ? Le rachat du britannique The Body Shop par L'Oréal, conclu officiellement jeudi pour 940 millions d'euros payés cash, pourrait ouvrir un nouveau chantier pour le groupe de Jean-Paul Agon, successeur de Lindsey Owen-Jones à la tête de la maison : le groupe britannique possède 2 085 points de vente dans 54 pays, en particulier au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Ce qui pourrait poser problème : la distribution de produits est un métier spécifique qui n'a rien à voir avec la production ou le marketing des produits de beauté. Elle suppose, par exemple, la maîtrise de la chaîne des fournisseurs. Ce manque d'expérience dans la vente directe n'a pas l'air d'inquiéter L'Oréal : «Nous possédons déjà la marque américaine Kiehl's très hype qui est vendue au Bon Marché et dans quelques points de vente. Nous avons aussi quelques boutiques pour notre filiale Shu Uemura : la distribution n'est donc pas un problème pour nous», explique un proche d'Owen-Jones.
Chouchou. D'autant que, promis juré, The Body Shop (616 millions d'euros de chiffre d'affaires) restera indépendant au sein de L'Oréal : le britannique dépendra directement du nouveau PDG français et ne sera pas rattaché à une division du groupe. «The Body Shop maîtrise parfaitement sa distribution et nous n'avons aucune intention de changer de stratégie : chacun son métier», résume ce L'Oréal-boy. Qui précise dans l