Pékin intérim
Il aura fallu beaucoup de patience à Pékin pour obtenir son gazoduc russe. Il y a un an et demi à peine, après de longues négociations, la Russie avait préféré le Japon comme destination de ses prochains pipelines. Pour justifier ce choix, la Russie avait mis en avant la crainte d'une dépendance trop forte à la Chine si tout transitait par elle. Après cet échec, les banques chinoises ont prêté beaucoup à la Russie, et certains marchés chinois se sont ouverts, notamment dans le domaine de l'industrie mécanique.
A force de diplomatie et de gros sous, les dirigeants chinois viennent d'obtenir ce qu'ils voulaient : un gazoduc géant, qui verra le jour dans cinq ans, reliant plusieurs champs sibériens à la Chine. Long de plus de 2 000 kilomètres, il coûtera environ 10 milliards de dollars, en grande partie financés par la CNPC, un des géants énergétiques chinois, et fournira 30 milliards de mètres cubes par an. L'accord a été signé hier à Pékin entre les dirigeants des deux pays, Vladimir Poutine étant accompagné du patron de Gazprom ainsi que des ministres russes de l'Energie et des Ressources naturelles.
Extension mandchoue. La construction d'un autre gazoduc a aussi été approuvée, mais sans date fixe, ainsi que celle d'un oléoduc. Ce sera vraisemblablement une extension mandchoue de l'oléoduc allant au Japon, comme décidé suite à l'échec des précédentes négociations.
Les deux pays ont évidemment parlé tarifs. Mais rien n'a filtré. Ils sont sans aucun doute avantageux