Comment se porte le microcrédit ?
En 2000, on dénombrait 2 500 institutions de microcrédit au niveau mondial, on en compte 10 000 aujourd'hui. 12 millions de bénéficiaires en 2000, contre une centaine demillions aujourd'hui. Le taux de progression est de l'ordre de 20 % par an. Cet outil de développement permet aux plus pauvres d'avoir accès aux services financiers, de développer une activité autonome et de sortir du cercle vicieux de l'extrême pauvreté. Le prêt moyen est de 300 dollars. L'encours du microcrédit atteint 20 milliards de dollars et les ressources nouvelles sont de 1 milliard supplémentaire par an. Si ce flux passait à 3 milliards, le nombre de bénéficiaires pourrait atteindre les 400 millions.
Pourquoi craignez-vous une augmentation de la pauvreté mondiale ?
Parce que la croissance démographique dans les villes des pays du Sud est toujours plus rapide. Et que la pauvreté urbaine s'y développe tout autant.
La France doit-elle s'inspirer du Sud ?
Elle le fait, à petites doses. La microfinance ne touche que 30 000 personnes. Il y a un mois, Jacques Chirac a tablé sur 40 000 nouveaux bénéficiaires par an. Selon nous, le potentiel est de 100 000 personnes. PlaNet Finance a décidé de lancer un programme pilote dans quelques quartiers. Il s'agit, non pas de distribuer du microcrédit, mais, que ce soit aux Minguettes ou à Aulnay-sous-Bois, de créer des liens avec les personnes exclues, celles qui pensent n'avoir rien à espérer des réseaux financiers traditionnels, et de le