Hier, 165 000 cheminots se sont rendus aux urnes pour renouveler leurs délégués du personnel et représentants aux comités d'établissement. Un scrutin qui ne devrait pas mettre en cause la suprématie de la CGT, premier syndicat de la SNCF (47,14 % en 2004)... «Mais tous les déplacements de voix, si mineurs soient-ils, vers les autres syndicats ont leur signification», affirme Guillaume Pépy, le directeur général de l'entreprise publique.
Les dernières élections, celles de mars 2004, avaient été marquées par l'effondrement de la CFDT (sous les 10 %) et par la propulsion de Sud Rail en seconde position derrière la CGT (14 %). Cette fois, la direction et les syndicats s'interrogent d'abord sur le niveau de participation (traditionnellement de 80 %) et sur le vote des jeunes qui représentent aujourd'hui un tiers des salariés (60 000 jeunes sont entrés à la SNCF depuis 1998).
Ces nouveaux entrants ont-ils le même intérêt pour le syndicalisme façon SNCF que leurs aînés ? Autre test : le vote des cheminots après le rejet par la CGT, en octobre 2005, d'un accord d'intéressement pour l'entreprise . L'affaire est peut-être digérée... mais le refus radical de cette disposition pourrait aussi se traduire à la marge par une sanction des urnes à l'égard du syndicat majoritaire de la maison. Enfin, Sud Rail, le syndicat désormais présent dans tous les établissements, devrait gagner des voix. Les résultats de ces élections dont le dépouillement n'était pas achevé hier soir seront publi