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Libération

Prise de poids dans les télécoms

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Les mariages entre équipementiers répondent à ceux des opérateurs.
publié le 25 mars 2006 à 20h44

Grossir. Tel est le mot d'ordre aujourd'hui dans les télécoms. Dans le langage des affaires, on préfère parler de «consolidation». Mais au bout du compte, c'est bien une course à la taille qui se joue depuis quelques mois. Julien Salanave, consultant à l'Idate, un institut spécialisé dans les télécoms, voit dans le mariage Lucent-Alcatel une réponse à toutes ces unions célébrées ces derniers mois. Ce fut, l'an dernier chez les équipementiers, le rachat de l'anglais Marconi par Ericsson. Du coup, le suédois s'est détaché très nettement d'Alcatel, alors solidement campé à la troisième place mondiale. Même l'américain Cisco, pourtant largement en tête, ne mollit pas. Il s'est offert Scientific Atlanta, histoire de compléter sa palette dans l'IP TV, la télévision sur le fil de l'Internet.

Equilibrer. Les équipementiers ont un motif en or pour justifier leur nécessaire embonpoint. Tenir la dragée haute à leurs clients, les opérateurs télécoms. Car eux aussi se «consolident», à toute allure. Notamment sur le sol américain. Dernière énorme opération, le rachat de Bellsouth par ATT, il y a quinze jours, pour 67 milliards de dollars (55,7 milliards d'euros). Le même ATT avait fusionné à peine six mois plus tôt avec SBC, une autre belle pointure des télécoms. Au lieu de six acteurs, «Lucent se retrouve face à face avec deux géants, ATT d'un côté et Verizon-MCI de l'autre», constate-t-on à l'Idate. Quant au troisième larron américain, Qwest, légèrement largué, Verizon, selon la rumeur,