Santiago correspondance
Quand le prix du cuivre bat des records historiques, le Chili en profite. Avec 12 % de la production mondiale en 2004, l'entreprise publique Codelco (Corporacion nacional del Cobre de Chile) en est le premier producteur. L'envolée du précieux minerai rouge lui a permis, en 2005, de dégager 4,9 milliards de dollars, soit un bond de près de 50 % par rapport à l'excédent déjà historique de 2004 (3,3 milliards), pour une quantité inférieure de cuivre vendue.
Et c'est là tout le problème de Codelco : sa production baisse. Si ses mines ne sont pas près de se tarir, en extraire le précieux minerai devient de plus en plus difficile et coûteux. La plus grande mine à ciel ouvert au monde, à Chuquicamata, en plein désert d'Atacama, devrait ainsi passer en exploitation souterraine vers 2014.
Pour accroître sa production, le poids lourd chilien n'a donc d'autre solution que d'ouvrir de nouvelles mines... Et trouver de l'argent pour les financer : ses besoins s'élèvent à 12 milliards de dollars sur les six ans à venir. Mais l'ensemble de ses bénéfices revient à son propriétaire, l'Etat chilien. Codelco ne peut donc investir ses profits pour son développement. Si l'Etat se porte bien il vient de terminer l'année 2005 avec un excédent public jamais atteint depuis dix-huit ans (4,8 % du PIB) , l'entreprise, elle, doit chercher des sous. Elle pourrait, certes, emprunter. Mais dans ce cas elle perdrait sa place en tête du hit-parade des sociétés ayant la meilleure «note