Le Caire de notre orrespondante
Faute humaine ou défaillance technique? Deux ans après le crash du Boeing 737-300 de Flash Airlines, en baie de Charm el-Cheikh, avec 148 personnes à bord dont 134 Français, le rapport rendu samedi au Caire par les autorités égyptiennes est loin de satisfaire le Bureau Enquête Accident (BEA) français. Celui-ci a en effet créé la polémique en imputant la responsabilité du drame au pilote et à la formation insuffisante de l'équipage. Un crime de lèse-majesté pour les Egyptiens, qui insistent, eux, sur une combinaison de facteurs essentiellement techniques, liés au constructeur Boeing.
Trouble connu. Le directeur de la commission d'enquête, Chaker Qelada, avance quatre causes possibles, dont une défaillance du pilote automatique. Dans leur présentation, les enquêteurs égyptiens ont assuré que l'équipage avait eu des réactions appropriées et qu'il n'aurait pu empêcher le crash, même si le pilote souffrait vraisemblablement d'une désorientation spatiale. Ce trouble sensoriel bien connu des pilotes intervient notamment lorsque ceux-ci n'ont plus aucun repère visuel. Ce qui était le cas, lorsque l'avion a pris son envol, de nuit, au-dessus de la mer et sans aucune lumière visible. Lors de leur formation initiale, les pilotes sont entraînés à réagir à ce trouble, en se fiant aux instruments de bord. Selon les experts français, l'hypothèse de la désorientation spatiale n'est donc pas un motif suffisant pour expliquer la chute de l'avion, d'autant que l'e