Londres, Shanghai, Paris, New York... Partout sur la planète, le cours du métal rouge s'envole. Mais c'est au London Metal Exchange, en plein coeur de la City, que se trouve le plus gros marché au monde des métaux non ferreux : c'est là que l'effervescence financière du cuivre est à son apogée. Là que, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, des courtiers survoltés pendus au téléphone scrutent de grands écrans où défile la cotation des métaux. Les cours changent à chaque instant. «Aujourd'hui à 15 h 15, celui qui veut se payer 1 tonne de cuivre devra débourser très exactement 5 225 dollars», expliquait un trader, vendredi. En 2005, le cours moyen du cuivre s'établissait à 3 680 dollars la tonne. «Jamais depuis sa cotation, en 1870, la poussée de fièvre du métal rouge n'avait atteint de tels niveaux. Après le fer et l'aluminium, c'est le troisième métal le plus utilisé au monde», précise Moncef Kaabi, chez Ixis. Autrement dit, le cuivre est souvent considéré comme un bon indicateur de l'activité économique mondiale.
Ogre. Métal bon marché et plutôt abondant, on le retrouve dans de nombreuses industries. Eléments de plomberie, radiateurs, câbles électriques, composants électroniques, automobiles, etc. : tous nécessitent du cuivre. Il profite aussi de plusieurs tendances nettes comme le boom du bâtiment et des travaux publics des grands pays émergents.
Alors, forcément, comme toutes les histoires de matières premières, le cuivre n'échappe pas à l'appétit de l'ogre chinois. Ainsi, l