«La mobilité européenne est un rêve. Qui frise l'inconscience quand on dit que l'Europe n'est aujourd'hui qu'un seul pays... Le "choc de mobilité", celui que nous pouvons voir dans notre cabinet de coaching quand nous accompagnons un expatrié en pleurs, ne se mesure pas en kilomètres mais à travers les différences culturelles. En fonction des personnalités, une expatriation à Singapour peut être beaucoup plus aisée qu'un départ pour Francfort... L'Europe de la mobilité n'est malheureusement pas construite. Quand vous êtes français et que vous vous attaquez au marché du travail autrichien sans parler la langue, seul 0,5 % du marché s'offre à vous... A l'entretien d'embauche, il y a toutes les chances pour que vous accumuliez les faux pas : vous ne savez pas négocier votre salaire, ni même parfois comment vous présenter... En caricaturant, un Français en Suède qui se comporterait comme lors d'un entretien de recrutement français "Je sais tout faire" passera pour un pitre. En revanche un Suisse victime d'un recruteur un peu taquin à Paris, jouera la modestie... et semblera trop timoré. Sans parler des malentendus linguistiques : à un employeur qui demandait quel poste il voulait, un de nos clients étrangers a répondu : "Près de la fenêtre." Il n'a pas été embauché.
Soyons clairs : la plupart des expatriations se passent bien. Mais il existe des écueils. Les 24-30 ans ont une énergie fantastique. On en voit prêts à signer... sans même savoir où le pays se trouve. Ils ont une