Les groupes américains continuent à faire leurs emplettes dans l'immobilier de l'Hexagone. Hier, la Banque de France (BDF) a annoncé la vente de 34 immeubles situés dans tout le pays à la société d'investissement Carlysle. Ces bâtiments sont d'anciennes succursales de la BDF, qui sont libres.
Cette opération découle d'un plan de restructuration lancé en janvier 2004. Il s'agit d'un patrimoine plutôt remarquable, à l'architecture typique de la fin du XIXe siècle. «Ils figurent souvent parmi les plus beaux immeubles de la ville», indiquait hier un responsable de Carlyle. Ils sont situés à Maux (Nièvre), Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Orange (Vaucluse), Saint-Malo (Ille- et-Vilaine), Saumur (Maine-et-Loire), Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), Sète (Hérault)... Le montant de la transaction est «secret», un choix de la Banque de France. D'une surface de 1 500 à 2 000 m2, ces bâtiments sont voués à une reconversion. «Selon les sites, on les transformera en locaux d'activités, en bureaux, voire en logements», indique le groupe américain. Carlysle va garder dans son portefeuille les meilleurs morceaux susceptibles de dégager une bonne rentabilité locative. Les immeubles situés dans des villes à faible potentiel seront revendus à des acheteurs locaux.
D'autres groupes américains ont acheté massivement de l'immobilier en France : le fonds de pension texan Lone Star a acquis toute l'avenue de la République à Marseille. Westbrook a raflé 3 200 logements dans Paris (revendus à la découpe