Pékin, épouvantail commercial, suite. L'Union européenne et les Etats-Unis en appellent conjointement à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette fois, il s'agit de pousser la Chine à baisser les droits de douane qu'elle impose aux importations de pièces détachées automobiles. «Les réglementations de la Chine semblent violer ses obligations envers l'OMC», estime le représentant au Commerce Rob Portman, inquiet de la montée en puissance du marché chinois des pièces automobiles, désormais au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis.
Plus soft, Peter Mandelson, son homologue européen, veut croire que le recours à l'OMC devrait «permettre de clarifier les questions de droit et de trouver une solution mutuellement satisfaisante. [...] Ma préférence marquée et mon intention sont de trouver une solution amiable».
Le langage feutré de Bruxelles vise à pas ne trop échauffer Pékin après deux contentieux récents l'un sur les textiles, l'autre sur les chaussures , mais qui n'ont pas (encore) été portés devant l'OMC. «C'est un problème routinier avec la Chine, tente de relativiser l'entourage de Mandelson. Des cas similaires ont eu lieu avec l'Inde, le Canada ou l'Indonésie».
Selon Washington, la taxe sur les véhicules assemblés devrait (si les accords étaient respectés) s'élever à 28 % ; celle sur les pièces entre 10 et 14 %. Or, ajoute Bruxelles, les autorités chinoises appliquent aux pièces détachées le tarif douanier exigé pour un véhicule entier dès que les importations