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Libération

Manifs éclair contre la musique bridée

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Dans les magasins, des groupes dénoncent les abus du contrôle par DRM.
publié le 1er avril 2006 à 20h49

A 19 heures pétantes, jeudi, coup de sifflet dans la Fnac Bastille, à Paris. Une cinquantaine de personnes sortent de leur sac ou de leur poche des affiches de couleurs vives. Des slogans «refusez les CD bridés», «la musique que vous achetez vous appartient» ou encore «non aux DRM» égayent les rayons. Les clients semblent interloqués. «C'est un truc contre le CPE ?» lâche une dame en reposant le dernier Placebo en rayon.

Non, madame, c'est contre les D-R-M, les technologies de Digital Rights Management, ces systèmes de contrôle des oeuvres et de bridage de la copie qui équipent certains CD et la plupart des fichiers numériques vendus sur le Web. Ces technologies sont au coeur de la très controversée loi sur le droit d'auteur et les droits voisins dans la société de l'information (DADVSI), votée par les députés le 21 mars après plusieurs mois d'affrontements à l'Assemblée, sur le Net et par médias interposés.

Depuis quelques jours, à Paris, Lyon, Toulouse ou Poitiers, de tels flash mobs plus ou moins peuplés animent les fins d'après-midi de certains magasins Fnac ou Virgin. Coordonnés grâce un site web (1), les activistes anti-DRM veulent attirer l'attention sur les dérives de ces systèmes : l'impossibilité de transférer une chanson d'un CD protégé sur un baladeur numérique, la limitation du nombre de copies, ou encore l'utilisation des DRM pour imposer aux fans certains types de matériel. Ainsi, impossible de lire une chanson achetée sur le Music Store d'Apple avec un autre ba