Menu
Libération

Un pilote pour sortir le vin du rouge

Article réservé aux abonnés
Surproduction, coup de fouet à l'export... Une réforme de fond attend Bernard Pomel.
publié le 1er avril 2006 à 20h49

Y a-t-il enfin un pilote aux commandes de la viticulture tricolore ? Alors qu'elle pique du nez sur tous les marchés, Bernard Pomel, préfet de son état, vient d'être installé dans le cockpit par Dominique Bussereau, le ministre de l'Agriculture. Avant d'embarquer au poste de monsieur vin du ministère, l'intéressé s'est fendu d'un rapport qui vient d'être remis aux autorités : il y préconise de mieux coordonner les politiques viticoles, de faire un gros effort à l'export et de remettre à plat la réglementation française en matière de vin pour lui donner de la souplesse. Il s'agirait, par exemple, de pouvoir vinifier avec des copeaux de bois pour donner au raisin le goût actuellement à la mode, notamment chez les Anglo-Saxons (lire ci-contre). Et tant pis pour les tenants de l'orthodoxie qui s'en désolent. Il ne reste plus qu'à prendre des décrets modifiant les cahiers des charges très contraignants des vins AOC.

Enterrés. Le rapport Pomel permettra-t-il aussi de lancer une indispensable réforme de fond ? Rien qu'à consulter la liste des travaux d'experts sortis récemment, et sitôt enterrés, il y a un doute : début juillet, le gouvernement s'est fait remettre un dossier complet par Louis Lauga, inspecteur général de l'Agriculture, sur le thème... des perspectives du vin français. Travail tombé, semble-t-il, au fond du tonneau. Auparavant, Jacques Berthomeau, contrôleur général des Offices, avait lui aussi remis deux rapports successifs, l'un au gouvernement Jospin, le suivant à