New York de notre correspondant
On rase tout ou presque. Delphi, le plus gros équipementier automobile au monde, a annoncé vendredi un plan radical pour se remettre à flot. En faillite depuis octobre, il prévoit de fermer ou de vendre 21 usines aux Etats-Unis, représentant 20 000 employés, pour ne garder que 8 sites. En plus, il veut se séparer de 8 500 postes supplémentaires dans le monde. S'agissant des rescapés parmi ses employés américains, il envisage de modifier les accords passés avec les syndicats pour pouvoir tailler dans les salaires, les retraites et la couverture médicale. Delphi veut également renégocier plusieurs milliers de contrats avec son principal client, General Motors (GM), qui, estime l'équipementier, lui font perdre de l'argent. Des décisions «difficiles mais nécessaires» pour sortir de la faillite, a commenté, tout en nuance, le patron de Delphi, Steve Miller.
Justice. Aux Etats-Unis, l'entreprise se concentrerait sur les équipements les plus élaborés et les plus profitables, basés sur l'électronique (navigation, contrôle du moteur, communication). Les autres secteurs (freins, tableaux de bord, modules pour les portes, etc.) ne seraient plus fabriqués qu'à l'étranger, notamment au Mexique et en Chine, où Delphi poursuit son développement. Avant de mettre son plan en oeuvre, l'équipementier doit en faire agréer plusieurs éléments par la justice américaine. Les audiences auront lieu en mai. Le syndicat United Auto Workers (UAW) a menacé de lancer une grèv