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Arcelor : une carotte et un bâton dans les roues de Mittal

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publié le 5 avril 2006 à 20h50

Il fallait bien que les honoraires astronomiques des huit banques d'affaires et des trois cabinets d'avocats qui conseillent la direction générale d'Arcelor depuis le lancement de l'OPA hostile de Mittal Steel, finissent par produire quelque chose de consistant. Depuis hier, c'est chose faite. Et il faut bien reconnaître que c'est du costaud...

Lundi soir, lors d'un conseil d'administration d'Arcelor, ils ont sorti les grands moyens pour dissuader les actionnaires d'apporter leurs titres au groupe indien Mittal. «C'est un vrai tournant dans cette bataille», veut croire un proche du groupe Arcelor, convaincu que, cette fois, la guerre de tranchée est relancée.

Qu'est-ce qui pourrait donc dissuader un actionnaire d'apporter son action à Mittal Steel, quand ce dernier promet une prime d'environ 31%? Trois possibilités : offrir autant ou plus à ses actionnaires, glisser du poison dans le thé du PDG Lakshmi Mittal, ou aller chercher un chevalier blanc. Faute de sauveur déclaré, Arcelor a choisi les deux premières options.

Fourchette basse. En février, à l'occasion de la présentation de ses résultats 2005, Guy Dollé, le patron d'Arcelor avait déjà annoncé qu'il relevait son dividende de 85% (à 1,2 euro par action) pour faire risette à ses petits actionnaires. Lundi, le conseil d'administration a choisi d'en remettre une louchée. D'abord, l'augmentation de février n'est plus qu'un vieux souvenir. Désormais, le dividende sera non pas de 1,2 euro mais de 1,85 euro par action. Pour ce ca