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Libération

Aéroports de Paris taxé de gourmandise

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Plusieurs compagnies, dont Air France, contestent l'augmentation annuelle de la redevance.
publié le 6 avril 2006 à 20h51

Ça tourne à la bagarre de chiffonniers entre Aéroports de Paris (ADP) et ses gros clients, les compagnies aériennes. Après avoir ronchonné dans leur coin, ces dernières sont passées à l'attaque collectivement, en déposant mardi, via la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM), un recours devant le Conseil d'Etat. Objectif : obtenir l'annulation du contrat de régulation économique entre Aéroports de Paris et l'Etat, qui, jusqu'à la privatisation prochaine, est encore son actionnaire à 100 %. C'est en effet l'Etat qui a autorisé ADP à augmenter de 5 %, en moyenne chaque année, sa redevance jusqu'en 2010.

Saturation. Des 400 compagnies qui utilisent les services de Roissy ou d'Orly, Air France est assurément, la plus gourmande, en pistes, en terminal et en services afférents. C'est donc naturellement, elle, la plus grosse contributrice. A elle seule, elle verse la moitié des 600 millions d'euros de redevance annuelle. Très très loin devant la seconde cliente... Easyjet. C'est donc de chez elle qu'est partie la contestation. Depuis que la hausse est dans l'air, Jean- Cyril Spinetta son président ne cesse de pester contre les appétits d'ADP. A chaque étape de redéfinition des tarifs, c'est la même dispute. Mais celui qui pleure n'est pas toujours le même. ADP dit avoir souvent perdu la bagarre. Longtemps, l'Etat a tranché en faveur d'Air France lorsqu'il était moribond. Fort heureusement pour la compagnie, le vent a tourné. Et depuis quelques années, Aéroports de Paris