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Libération

Le vidéo-club, un lieu de plus en plus virtuel

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En Europe, une quarantaine de plateformes propose l'achat de films en ligne, selon le Centre national du cinéma.
publié le 6 avril 2006 à 20h51

Il y a encore trois ans, c'était l'Arlésienne de l'audiovisuel. Mais la vidéo à la demande (VOD) a fini de se faire désirer : le grand vidéo club virtuel qu'elle inaugure, avec ses plateformes légales où les internautes peuvent ­ et pourront de plus en plus ­ s'approvisionner en programmes audiovisuels en tous genres est devenu une réalité. Presque aucun jour ne se passe sans nouvelles créations ou alliances dans le secteur. Dernier annonce en date : l'accord entre France Télécom et Buena Vista Television, qui permettra aux abonnés des services VOD de «24/24 vidéo» de télécharger (pour 24 heures) des films Touchstone ou Miramax, tels que Pretty Woman ou Neverland.

Le Centre national du cinéma (CNC) a présenté hier un premier panorama synthétique de la situation dans dix des principaux pays européens (Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal et Royaume-Uni). Réalisé par le cabinet NPA Conseil, ce recensement analytique révèle qu'une quarantaine de plateformes sont déjà en place (seule la Hongrie n'en a pas encore). Elles offrent plus de 2 000 longs métrages de cinéma, dont, dans l'Hexagone, plus de 700 films de langue française. Cet éventail cinématographique est d'une actualité très modulée. Parmi 1 430 titres disponibles sur dix des principales plateformes européennes ­ Wanadoo, TF1, TPS, Arte VOD, Filmflex, One4Movie, Arcor, Imagenio et OnTV ­, on trouve 14 % de films antérieurs à 1980, et 9 % de films sortis entre 2004 et 2005.

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