Il y a encore trois ans, c'était l'Arlésienne de l'audiovisuel. Mais la vidéo à la demande (VOD) a fini de se faire désirer : le grand vidéo club virtuel qu'elle inaugure, avec ses plateformes légales où les internautes peuvent et pourront de plus en plus s'approvisionner en programmes audiovisuels en tous genres est devenu une réalité. Presque aucun jour ne se passe sans nouvelles créations ou alliances dans le secteur. Dernier annonce en date : l'accord entre France Télécom et Buena Vista Television, qui permettra aux abonnés des services VOD de «24/24 vidéo» de télécharger (pour 24 heures) des films Touchstone ou Miramax, tels que Pretty Woman ou Neverland.
Le Centre national du cinéma (CNC) a présenté hier un premier panorama synthétique de la situation dans dix des principaux pays européens (Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal et Royaume-Uni). Réalisé par le cabinet NPA Conseil, ce recensement analytique révèle qu'une quarantaine de plateformes sont déjà en place (seule la Hongrie n'en a pas encore). Elles offrent plus de 2 000 longs métrages de cinéma, dont, dans l'Hexagone, plus de 700 films de langue française. Cet éventail cinématographique est d'une actualité très modulée. Parmi 1 430 titres disponibles sur dix des principales plateformes européennes Wanadoo, TF1, TPS, Arte VOD, Filmflex, One4Movie, Arcor, Imagenio et OnTV , on trouve 14 % de films antérieurs à 1980, et 9 % de films sortis entre 2004 et 2005.
L'an