Menu
Libération

Les Coréens ne croiseront plus de Carrefour

Article réservé aux abonnés
Le groupe a annoncé la vente de ses 32 hypers établis en Corée du Sud.
publié le 7 avril 2006 à 20h52

Séoul (Corée du Sud) envoyé spécial

Nouveau coup dur pour la présence française en Corée du Sud. Après l'arrestation, il y a dix jours, du représentant du groupe Thales à Séoul, accusé par les autorités coréennes d'espionnage industriel, Carrefour Korea, numéro quatre du secteur de la grande distribution en Corée, vient d'annoncer qu'il allait céder ses 32 hypermarchés pour une somme comprise entre 1,5 et 1,8 milliard de dollars.

La nouvelle a fait l'effet d'un choc dans une Corée, troisième économie d'Asie, où l'hyper fait partie de la vie quotidienne ­ le pays abrite 200 grandes surfaces. «C'est une mauvaise nouvelle, car, en Corée, Carrefour était plus qu'un fleuron : c'était un drapeau. Le groupe s'était illustré en devenant le premier investisseur tricolore», réagit-on amèrement dans les milieux d'affaires français à Séoul. «La décision a été prise au siège à Paris. Elle n'appelle aucun commentaire de notre part», assure Eric Chung, un porte-parole du groupe en Corée du Sud. Carrefour y avait ouvert son premier hyper en 1996. Vingt-sept avaient suivi en un temps record ; trois autres avaient encore été inaugurés en 2003, dont l'immense World Cup Mall à Séoul, dans la foulée de la Coupe du monde de football.

Après s'être retiré du Japon l'an passé, Carrefour a confirmé mardi qu'il étudiait le profil du meilleur repreneur. Sans nul doute pour lever du cash et se concentrer sur le marché chinois. Pour l'heure, bien que soit exigé, comme condition de vente, le maintien des emp