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Libération

Lassalle-Toyal: «Un accord est possible»

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Le député en grève de la faim a eu un premier contact avec l'entreprise.
publié le 8 avril 2006 à 20h52

«Ça bouge, on devrait s'orienter vers une solution de compromis», assure le directeur général de la CCI de Pau. «Je ne sais pas si un accord est très proche, mais un accord est possible», affirme de son côté le député UDF Jean Lassalle. Alors que l'élu béarnais termine sa cinquième semaine de grève de la faim dans un état de santé fragile, l'imbroglio de la délocalisation de l'entreprise Toyal, filiale française du petit groupe japonais Toyo Aluminium, pourrait trouver une issue. Vendredi, une visioconférence était organisée entre le député et les dirigeants de l'entreprise japonaise. «Ça va dans le bon sens», confiait Lasalle.

Le gouvernement, notamment Bercy, s'est dépensé pour tenter de faire plier l'obstiné député. «Cette histoire est incompréhensible. On parle de délocalisation alors qu'il s'agit d'une entreprise étrangère qui investit en France et crée des emplois. C'est comme si Lasalle voulait interdire à une société la liberté d'investir, c'est grave», se désespère-t-on à Bercy. Fin mars, devant le préfet et plusieurs élus, Toyal Europe s'est engagé à investir 25 millions d'euros sur son site historique d'Accous, située en pleine vallée d'Aspe. Et de ne pas toucher aux emplois. Il confirme aussi investir six millions d'euros dans des activités chimiques plus polluantes, mais sur un nouveau terrain qu'il entend acquérir sur le site de Total de Lacq, à 65 kilomètres d'Accous. Pas suffisant pour Lasalle, qui craint à terme une fermeture de l'usine d'Accous. Alors, pour