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Libération

«Délocalisation rampante» en Europe de l'Est

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Selon les syndicats, les sites tchèques et slovaques concurrencent ceux de l'Ouest.
publié le 19 avril 2006 à 20h58

Déloc or not déloc ? La question se pose depuis que le groupe PSA a cédé à la ruée vers l'Est. Ses responsables, eux, le martèlent depuis des années : la construction d'usines en Europe centrale ne constitue pas une délocalisation, mais «un déplacement vers l'Est du centre de gravité industriel». Avec, à terme, un approvisionnement plus rationnel des marchés locaux appelés à de grandes destinées. La fermeture de l'usine de Ryton, jugée trop chère, nuance néanmoins cette position : «Aujourd'hui, les sites industriels situés à l'Ouest sont un peu moins bien placés, reconnaît un cadre du groupe. Si en plus ils sont plus chers... Dans un marché difficile, avec des coûts qui explosent, il faut trouver les moyens de faire des économies.»

En quelques mois, le constructeur français vient de lancer des productions dans deux usines d'Europe centrale : la 107 et la C1 en République tchèque, à Kolin, la 207 en Slovaquie, à Trnava. Tout un symbole : le modèle phare de Peugeot, destiné à relancer les ventes du groupe, ne sera pas produit à Ryton, mais à Madrid, Poissy et en Slovaquie. Cette dernière usine devrait sortir, en 2008, 300 000 voitures. Et le groupe vient de décider d'y ajouter une nouvelle unité, d'une capacité de 150 000 par an à partir de 2010. Le site tchèque, lui, devrait tourner, à 200 000 Peugeot et Citroën par an. Deux pays où les salaires sont bien moins élevés qu'en Europe occidentale et qui rivalisent pour attirer les implantations de constructeurs automobiles.

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