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Libération

Eiffage compte sur des actionnaires béton

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Ce matin, assemblée générale d'un des leaders français du BTP attaqué par l'espagnol Sacyr.
publié le 19 avril 2006 à 20h58

La place financière de Paris va-t-elle voir se jouer le remake d'une prise de contrôle rampante lors d'une assemblée générale ? L'année dernière, Havas était passé sous la coupe de Vincent Bolloré, alors que le financier détenait seulement 20 % du capital du groupe de publicité. Cette année, c'est Eiffage, l'un des leaders français du BTP, qui pourrait connaître le même sort lors de son AG de ce matin. Depuis quelques semaines, l'un de ses concurrents, l'espagnol Sacyr Vallehermoso, a grignoté son capital pour en détenir 32 %, avec l'objectif d'en devenir le premier actionnaire. Aujourd'hui, le groupe de BTP ibérique exclut de lancer une offre publique ­ il se situe d'ailleurs en dessous du seuil légal de 33,3 % qui contraint à lancer une OPA ­, mais cela ne l'empêche pas de demander quatre postes d'administrateurs au sein du conseil d'Eiffage. De quoi, à court terme, peser sur la stratégie du groupe présidé par Jean-François Roverato. Et, peut-être, en changer totalement l'orientation.

OPA amicale. Car Luis del Rivero, le patron de Sacyr, a des idées bien à lui sur la manière de développer Eiffage. Il veut que ce dernier continue à se développer dans les concessions ­ Eiffage vient de remporter, avec le fonds australien Macquarie, l'appel d'offre pour la gestion des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR). Mais sur des métiers totalement nouveaux, comme l'environnement, à l'image de ce que fait Sacyr. «Sacyr alimente en eau plus de 2,5 millions d'habitants au Portugal et en Espag