Londres-Nice à 39 livres l'aller simple (grosso modo 60 euros). C'est le nouveau tarif de British Airways. Ou plus exactement le meilleur prix qu'un passager puisse décrocher sur cette ligne-là. La même liaison, il y a dix ans, émargeait à 237 livres (355 euros). British Airways a décidé de casser ses prix pour regagner du terrain face aux low cost. Le discount moyen annoncé tourne autour de 50 %. La compagnie britannique cible les vols moyen-courriers européens, en concurrence frontale avec ceux d'Easyjet et de Ryanair qui font un carnage depuis quelques années. Ryanair a transporté l'an dernier, en Europe, 33,6 millions de passagers, contre 23 millions pour British Airways, qui va réserver 7 millions de sièges sur 65 destinations à ces tarifs low cost.
Pour emporter l'adhésion, la compagnie mise aussi sur la souplesse face à la rigidité de ses concurrents. Chez British Airways, on pourra ainsi échanger son billet (30 livres de surtaxe), emporter avec soi ses skis ou ses clubs de golf, ou encore payer par carte bancaire sans acquitter de supplément. Chez Ryanair, on raillait hier le virage sur l'aile de British Airways. «On va voir combien de temps, ils vont tenir à ce tarif-là, s'interrogeait Matthieu Glasson, directeur commercial et marketing de Ryanair sur la France. Je ne suis pas sûr que leur modèle économique leur permette de nous suivre sur ce terrain-là.» Et de pointer la contradiction chez le Britannique qui divise par deux ses prix, mais remonte une nouvelle fois l