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Libération

Embouteillages pour les pistes londoniennes

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British Airport Authority regarde avec dédain les offres de Ferrovial et de Goldman Sachs.
publié le 22 avril 2006 à 21h00

Londres de notre correspondante

«L'offre du consortium Ferrovial ne peut pas être prise au sérieux. Ce n'est rien de plus qu'une manoeuvre tactique et nos actionnaires n'ont rien à faire avec ça.» Marcus Agius, le président de British Airport Authority (BAA), ne pouvait faire plus clair : les Espagnols du groupe de construction Ferrovial, qui conduisent un consortium avec la Caisse de dépôts et de placements du Québec et le fonds d'investissement singapourien GIC, ne sont pas désirés. BAA l'avait dit lors du dépôt de l'offre, le 7 avril, et l'a reconfirmé, jeudi, alors que Ferrovial a déposé le détail de son offre dans un document long de 300 pages. A 810 pence l'action, le groupe se trouve valorisé à 8,75 milliards de livres (12,6 milliards d'euros).

BAA est un bel enjeu : il gère sept platesformes britanniques, dont les aéroports de Heathrow, premier aéroport européen en nombre de passagers (plus de 67 millions en 2005), mais également ceux de Gatwick (32,7 millions) et de Stansted (22 millions), autres portes aériennes de Londres. BAA, ce sont aussi les aéroports d'Edimbourg et de Glasgow en Ecosse. De surcroît, BAA est opérateur et/ou actionnaire de plusieurs aéroports en Australie et de celui de Naples. Le groupe a gagné la bataille de la privatisation de Budapest, en Hongrie. Et s'est développé aux Etats-Unis, sans investir en capital, en jouant sur sa spécialité : le développement des surfaces commerciales, la vente de produits de luxe et de produits alimentaires. Son e