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Libération

Le pétrole aux sommets

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publié le 22 avril 2006 à 21h00

Tout-va-bien. Ou presque... Les grands argentiers de la planète se réunissent ce week-end à Washington à l'occasion d'un G7 finances, dans une ambiance optimiste qui tiendrait presque de la bulle. «Nous nous réunissons alors que les perspectives sont vraiment bonnes pour l'économie mondiale», assure ainsi Tim Adams, sous-secrétaire au Trésor américain chargé des affaires internationales. C'est que le FMI prévoit une croissance mondiale de 4,9 % pour 2006. La quatrième année de croissance supérieure à 4 %. Et «il faut remonter au début des années 1970 pour retrouver une situation similaire», s'emballe Adams.

Inflation corrigée, il faut aussi remonter au début des années 70 pour retrouver un baril de pétrole aussi cher, qui a franchi le pallier de 75 dollars vendredi soir à New York ! Même s'il reste en deçà du 2e choc pétrolier de 79-80, ce choc-là s'annonce aussi rampant que durable. «Nous devons nous adapter à une situation qui va sans doute durer», reconnaissait Rodrigo Rato, directeur général du FMI. Il y a deux ans, alors que le brut flirtait avec les 30 dollars, le G7 disait déjà son inquiétude. Là, pour limiter la casse, le G7 devrait appeler à la hausse de la production et aux économies d'énergies. Ou, comme Thierry Breton, plaider pour diminuer la spéculation née du «très faible écart entre la demande et la capacité d'offre», qui passe notamment par des «investissements dans des capacités de raffinage».

Pendant ce temps, les Bourses de la planète flirtent avec les reco