Washington de notre correspondant
Ça ne va pas fort du côté des institutions internationales : le G7, anachronique, contemple son impuissance et le Fonds monétaire international (FMI) s'ennuie. Deux bonnes raisons, selon les ministres des Finances du monde entier réunis ce week-end à Washington, pour pousser des réformes.
Le G7, club des sept Etats autrefois les plus riches, a depuis longtemps perdu son rôle de pilote de l'économie mondiale. Face à la flambée du pétrole, les ministres des vieux pays industriels se sont contentés de voeux pieux. Comme l'a abruptement constaté, jeudi, Rodrigo Rato, le directeur général du FMI, «le temps est loin où les ministres des Finances du G7 pouvaient s'asseoir dans une chambre d'hôtel et prendre des décisions sur les taux de change». Aujourd'hui, les marchés sont plus puissants que jamais et il faut compter avec les nouveaux poids lourds que sont la Chine ou l'Inde. Dans ce contexte, le FMI est considéré comme un forum mieux adapté pour surveiller l'économie planétaire et ses déséquilibres monétaires. Rodrigo Rato un Espagnol a obtenu, ce week-end, le feu vert pour présenter des «propositions concrètes» de réformes lors de la prochaine assemblée, en septembre à Singapour.
Croissance. Cela tombe bien pour le Fonds qui, à 61 ans, se sent de plus en plus désoeuvré. Depuis quelques années, il n'a pas eu une seule crise financière à traiter. La bonne santé de l'économie planétaire (plus de 4 % de croissance par an depuis 2003) a permis à de