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Libération

La France drague les boîtes nippones

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Après la polémique autour de l'usine de Toyal, Paris veut rassurer les investisseurs japonais.
publié le 27 avril 2006 à 21h03

Tokyo de notre correspondant

En Europe, la France est la terre d'accueil idéale des investissements japonais. C'est le message que Clara Gaymard, ambassadrice déléguée et présidente infatigable (elle va tous les six mois à Tokyo) de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), est venue rappeler durant une visite de trois jours au Japon.

Envolée la grisaille sociale franco-française de ces derniers mois : les émeutes dans les banlieues, la crise du CPE, les manifs géantes, les grèves, dont celle de la faim, de 39 jours, du député UDF Jean Lasalle persuadé de lutter ainsi contre le «projet» (jamais annoncé) de «délocalisation» de l'usine du groupe nippon Toyal à Accous (Pyrénées-Atlantiques)... Pour Clara Gaymard, il s'agit de «péripéties normales», qui auront peu, voire pas d'impact sur les investissements japonais en France. «Les Japonais ont certes été troublés par les révoltes dans les banlieues, mais on ne m'a posé aucune question sur le CPE», a-t-elle précisé, jurant n'avoir entendu aucune complainte sur la rigidité du marché de l'emploi en France.

Face à un parterre choisi de dirigeants de grandes sociétés japonaises, de membres de la «commission Europe» du Keidanren (le Medef nippon) et d'hommes d'affaires français du Japon, elle a préféré tenir un discours volontaire, assorti d'un voeu en forme de programme d'action : «Si l'on peut voir émerger [en France, ndlr] 150 entreprises [japonaises] dans les trois à quatre ans qui viennent, ce serait formid