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Libération

A Bruxelles, lobby soit qui mal y pense

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publié le 4 mai 2006 à 21h07

Bruxelles (UE) de notre correspondant

«Le lobbying a toujours une odeur de souffre dans les pays latins où le terme sent le pot-de-vin ou la prédominance d'intérêts particuliers alors qu'il est partie intégrante du fonctionnement des institutions dans les pays anglo-saxons et nordiques», analyse Jaume Duch, porte-parole du Parlement européen. D'ailleurs, il n'a pas de traduction satisfaisante en français. Or, les «lobbyistes» sont omniprésents auprès des institutions communautaires ­ ils seraient 30 000 (1) ­, et leur nombre augmente sans cesse. Pour essayer de mettre un peu d'ordre dans cette jungle et savoir qui représente quoi, la Commission a lancé hier une consultation sous forme d'un «livre vert sur une initiative européenne en matière de transparence». Cette opération ne vise pas que les lobbies : l'exécutif européen veut aussi étendre cette transparence aux bénéficiaires du budget européen (dans le domaine agricole ou celui des aides régionales notamment).

«Indispensables». «Par exemple, on ne sait pas précisément par qui sont financés ceux qui disent représenter tels ou tels intérêts et nous n'avons pas les moyens de vérifier la réalité de leurs affirmations», reconnaît la porte-parole de Siim Kallas, commissaire estonien chargé de l'administration et de la lutte antifraude. Ce qui peut conduire la Commission à prendre en compte «des informations faussées sur les éventuelles incidences économiques, sociales ou environnementales de propositions législatives». Il ne s'a