Au rayon de la vente privée sur l'Internet (lire ci-contre), c'est une vraie bousculade, et pas seulement pour la clientèle. En moins d'un an, plusieurs dizaines de sites web se sont rués sur cette nouvelle pierre philosophale du commerce électronique. Avec un marché estimé en 2005 à près de 200 millions d'euros, ce concept de ventes à prix cassés, et réservées à des membres privilégiés, éveille les appétits des marchands du Net. Vente-privée.com, le pionnier de la vente événementielle sur l'Internet, a démarré dès 2001. Premiers poids lourds à se lancer sur ses traces : le Téléshopping de TF1 avec Surinvitation .com, créé en septembre 2004, et M6 Téléachat avec Linvitedesmarques.com fin mai 2005. Depuis, c'est l'inflation : Club-privé, Fashionprivilege, Shop-in-club, AchatVIP... Ils sont près de trente, rivalisant pour attirer l'e-chaland.
«C'est la preuve que le modèle fonctionne !» sourit Jacques-Antoine Granjon, fondateur de Vente-privée. Avec ses 2,3 millions de membres, dont un million d'acheteurs en 2005, la société sait qu'elle possède une belle longueur d'avance. Après plus deux ans de black-out, elle livre des résultats mirifiques : «Notre chiffre d'affaires 2005 était de 150 millions d'euros hors taxes, on s'attend à environ 200 millions pour 2006», affiche Jacques-Antoine Granjon. Soit presque la totalité du chiffre d'affaires du créneau ; de quoi déprimer les suiveurs. Vente-privée s'est pourtant développé sans bruit, et sans publicité. A l'origine, des grossiste