à New York
On l'a aperçu dans les années 80 sur des tee-shirts en pleine période house music, comme sur les cachets d'X qui donnaient du courage pour beugler «Aciiiiiiiid». Sur des pin's par milliers. Et, bien sûr sur les mails, où les smileys, émoticones ou binettes soulignent l'humeur ou le ton des internautes à grands coups de J.
Aujourd'hui, l'utilisation commerciale du smiley est au coeur d'un conflit pas pour de rire où Wal-Mart, la plus grande chaîne de supermarchés au monde, affronte aux Etats-Unis les Loufrani père et fils, deux Français qui revendiquent sa propriété : le logo rond est une marque déposée dans une centaine de pays, dont l'origine remonte à une publication dans France Soir en 1972. «Dans le monde, 100 millions de dollars de produits smiley ont été vendus l'an dernier et nous touchons des royalties», raconte Nicolas Loufrani, qui dirige depuis Londres l'entreprise Smiley World, gestionnaire de la marque déposée par son père Franklin il y a trente-cinq ans.
Le conflit avec Wal-Mart a été rendu public ces derniers jours par le Los Angeles Times, dans l'attente d'une décision, annoncée pour cet été, de l'office américain des brevets et des marques. Dans chaque camp, l'heure est aux arguments pour justifier son bon droit sur la marque. Wal-Mart a repéré une première utilisation sur une photo datant de la fin des années 70. On y voit Sam Walton, le fondateur de la chaîne, dans un magasin. Derrière lui, sur un mur, apparaît «un poster représentant un smiley ble