Le conseil d'administration d'EADS a tranché vendredi à Amsterdam : la Sogerma Mérignac (Gironde) fermera bientôt ses portes, le groupe européen ayant décidé de supprimer l'activité «services et maintenance d'avions» de sa filiale. Les 1 000 salariés du site s'attendaient au pire depuis plusieurs mois. «Il n'y avait plus de commandes, quasiment plus de travail», raconte un cadre. Qui ajoute : «Après le départ de Jean-Louis Gergorin de la vice-présidence d'EADS, puis la polémique sur la configuration du futur A 350, la fin de la Sogerma conclut une semaine funeste.» La direction de la Sogerma avait annoncé la couleur depuis la semaine dernière avec la création d'un «Espace mobilité», une cellule de reclassement, proposant 740 postes dans les autres sociétés du groupe.
Sans espoir. Il y a quelques jours, la direction d'Eurocopter est venue «faire son marché» à la Sogerma, histoire de rencontrer ceux qui, parmi les salariés en partance, seraient susceptibles de rejoindre la filiale hélicoptères d'EADS. Cette semaine, Airbus fera la même chose. «Les reclassements ne concerneront pas plus de 50 % du personnel», dit Vincent Loizeau de la CGC Sogerma. Auxquels il ajoute une centaine de mesures d'âge.
Vendredi matin, les salariés de la Sogerma ont bloqué les pistes de l'aéroport de Mérignac durant quelques heures. Sans espoir, juste pour marquer le coup... Car pour tous ceux-là, la logique de fermeture du site est inscrite depuis plusieurs années, depuis que la Sogerma n'est plus jugé