En ont-ils parlé ? Très certainement. Ont-ils décidé de refaire complètement le portrait de l'A 350? Peut-être... Réunis vendredi à Amsterdam pour acter la fermeture du site de la Sogerma, les membres du conseil d'administration d'EADS n'ont pas pu éviter de se prendre le chou sur ce projet d'A 350, qui ne plaît plus à personne. Vendredi, cependant, Airbus et EADS conservaient un silence de plomb sur cette question, sauf pour lâcher ce commentaire définitif: «Nous continuons d'explorer toute forme d'amélioration de l'A 350 parce que nous sommes à l'écoute de nos clients.»
Précipitation. Une langue de bois peu appropriée à la situation. Il semble bien que des experts aéronautiques aient planché vendredi devant le «board» d'EADS afin d'exposer les différentes hypothèses de modification de l'appareil. Ce qui permettra au conseil d'opter très prochainement avant la fin du mois de mai, selon une source interne à EADS citée par l'AFP «pour un nouvel avion au fuselage élargi doté d'une nouvelle aile». Autant dire que le projet d'A 350, décrété officiellement en octobre 2005, est entièrement à refaire ou presque. Ce biréacteur long courrier de 250 places, lancé un an et demi après le «Dreamliner» de Boeing (B 787) se fait copieusement distancer par son concurrent direct dans les carnets de commande des compagnies : 100 commandes fermes pour l'A 350 d'Airbus contre 345 pour le 787. Pire encore : deux clients d'Airbus le loueur d'avions ILFC et la compagnie Singapour Airlines o