Fin avril, plusieurs compagnies aériennes ont augmenté les «surcharges pétrolières» appliquées au prix des billets, répercutant une nouvelle fois sur les passagers la hausse du baril (72,32 dollars le Brent vendredi à Londres). C'est la sixième fois qu'Air France augmente le prix de cette surcharge depuis son instauration en mai 2004. Pierre-Henri Gourgeon est directeur général d'Air France.
Combien coûte la hausse du pétrole au passager d'Air France ?
Nous venons d'augmenter la surcharge carburant de 7 euros sur les vols long-courriers. Cela porte à 51 euros en moyenne le poids de cette surcharge dans le prix d'un billet. Sur ce front, nous sommes plutôt en retrait par rapport à la Lufthansa et à peu près à égalité avec British Airways ou KLM. De manière générale, nous essayons de calculer en moyenne les besoins de kérosène des vols long-courriers, qui sont les vols où les dépenses en carburant sont les plus importantes. Par rapport à ces dépenses, la surcharge que nous encaissons équilibre à peine le surcoût lié à l'augmentation du prix du pétrole.
Vous ne travaillez pas à perte. Comment rentrez-vous dans vos comptes ?
Comme nous réajustons en permanence les prix en fonction de la demande de sièges, nous pouvons jouer sur plusieurs leviers pour optimiser nos recettes. Densifier le remplissage des avions en développant l'offre à bas prix, densifier aussi «les hautes contributions», c'est-à-dire la demande de business et de première classe. De manière générale, les surcharges de