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Libération

La Sogerma se bat sur le tarmac

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Après l'annonce par EADS de la fermeture du site de Mérignac, salariés et politiques se mobilisent.
par Sophie Lemaire
publié le 16 mai 2006 à 21h15

Mérignac (Gironde) envoyée spéciale

Les grands hangars de la Sogerma, situés à proximité de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, sont restés vides hier. Pourtant, les mille salariés du site girondin de l'entreprise spécialisée dans la maintenance aéronautique civile et militaire étaient bien là, trois jours après l'annonce par la maison mère EADS de la fermeture prochaine de leur usine. Dès l'embauche, ils se sont attroupés devant le bâtiment de la direction. «On est encore sous le choc, c'est la première prise de contact, rude, avec la réalité», explique Jean-Louis Dauphin, délégué CFDT. Les suggestions fusent : occupation des locaux, opération escargot sur la rocade, voyage à Paris à la rencontre des députés... Finalement, ils ont occupé la piste principale de l'aéroport voisin pendant une heure et demie. «Ce n'est que le début, la résistance s'organise», affirme Jean-Pierre, un ouvrier de la Sogerma qui compte sur la mobilisation des élus locaux et de la population.

Celle du gouvernement lui paraît acquise. Au moins en paroles. Car hier tous, jusqu'au ministre des Transports, Dominique Perben, qui «comprend vraiment la réaction des familles et du personnel», y sont allés de leur couplet. La Sogerma est «un sujet de préoccupation majeure pour le gouvernement», a ainsi affirmé Dominique de Villepin. Le Premier ministre a d'ailleurs «demandé à Jean-Louis Borloo de prendre contact avec la direction d'EADS pour trouver une solution à chacun des salariés et rechercher tous les moyens