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La Lituanie recalée de la zone euro

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La Commission refuse Vilnius et accepte la Slovénie pour 2007.
publié le 17 mai 2006 à 21h15

Strasbourg envoyé spécial

La Lituanie «out», la Slovénie «in». Sans surprise, la Commission, qui a rendu public, hier, son avis sur les demandes d'adhésion à l'Union économique et monétaire, déposées en mars par ces deux pays, s'est montrée d'un rigorisme à toute épreuve. Elle a refusé la candidature de Vilnius parce que son inflation dépasse de... 0,2 % la limite maximale autorisée par le traité de Maastricht (2,7 % contre 2,5 %). En revanche, Ljubljana, élève modèle, deviendra le treizième membre de la zone euro le 1er janvier 2007, après que le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, en juin, aura accepté la recommandation de la Commission.

Le coup est rude pour la Lituanie, dont les comptes peuvent pourtant faire rêver les membres actuels de la zone euro : déficit contenu à 0,5 % du PIB, dette limitée à 20 % du PIB, taux d'intérêt à long terme inférieurs de 2 points au niveau admissible, etc. En 1998, la Commission avait été moins regardante vis-à-vis de la Belgique et de l'Italie, dont les dettes publiques dépassaient les 100 % du PIB, alors que la limite maximale est de 60 %.

Le pire est que Vilnius loupe d'un cheveu sa qualification parce que, pour calculer l'inflation maximale, le traité de Maastricht impose de tenir compte des trois meilleurs taux de l'ensemble des Etats membres. L'inflation est particulièrement basse parce qu'il faut tenir compte des chiffres polonais et suédois. Si on tenait compte uniquement de l'inflation dans la zone euro, la Lituani