On sait que le foot dope l'audience. Avec le Mondial, c'est puissance dix. Et le trafic des images bat son plein : vente et revente des droits, découpage entre direct et différé, entre chaînes hertziennes et bouquets payants, et désormais... entre visionnage sur le mobile et sur l'Internet.
Dans ce dernier domaine, c'est SFR, comme il en a déjà donné un aperçu avec Domenech (lire ci-contre), qui va passer les plats. L'opérateur a même décroché l'exclusivité. Il s'en serait bien passé : «c'est la Fifa qui en a décidé ainsi», s'excuse aujourd'hui Jean-Marc Tassetto, le DG marketing et grand public de l'opérateur SFR. En Allemagne, par exemple, fait-il remarquer, tous les opérateurs peuvent acheter les images. SFR dit qu'il aurait bien aimé partager avec ses confrères Orange et Bouygues Télécom, histoire de faire mousser la télévision sur le mobile auprès des abonnés. L'exclu est de surcroît limitée. Dans la hiérarchie des médias ayant l'heur de diffuser les images du foot-Graal, le mobile n'a été jugé digne de ne distribuer que du différé.
Appât. Depuis que le multimédia a débarqué sur le mobile, le foot devient le plus puissant des appâts. Chez Orange, on confesse ainsi que le ballon rond «c'est 50 % des séquences vidéos téléchargées sur le mobile le week-end». Et si l'opérateur historique est passé à côté du Mondial, il a, en revanche, remporté l'exclu du foot pour plusieurs saisons. Une primeur chèrement payée : 26 millions d'euros par an pour les matchs de Ligue 1 et de Ligu