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Libération

A Saint-Amé, Lassalle solidaire des SEB menacés

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publié le 18 mai 2006 à 21h16

Saint-Amé envoyé spécial

D'une vallée l'autre. Il est 21 heures, mardi soir, quand le député UDF Jean Lassalle ­ qui fut en grève de la faim pendant trente-neuf jours ce printemps pour s'opposer au départ de l'usine Toyal de sa vallée d'Aspe (Pyrénées-Atlantiques) ­ débarque dans la vallée de la Moselotte (Vosges). Il fait escale à la salle communale de Saint-Amé, à deux pas de l'usine SEB, dont la fermeture est annoncée d'ici 2008. En guise de bienvenue, les flashes crépitent. «C'est rien, des éclairs de chaleur», le rassure un délégué FO, dépassé d'une bonne tête par le Béarnais, très grand, très maigre, et toujours affaibli.

«Parole tenue !» Depuis qu'il a cessé son mouvement, Jean Lasalle se repose. Il a réservé sa première visite aux SEB. «Parole tenue !» lance-t-il au public, 250 personnes en tout, salariés du groupe de petit électroménager, habitants de la vallée de la Moselotte et élus des Vosges. En mars, l'intersyndicale de SEB avait fait voter, dans cette même salle, une motion de soutien au député, avant qu'une délégation ne lui rende visite dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale, où il s'était installé pour jeûner. Lassalle avait promis de renvoyer l'ascenseur. «J'ai été très touché de cette marque de sympathie pendant ma traversée du désert sans chameau et avec un peu d'eau», explique-t-il.

Jean Lasalle n'est «pas contre l'entreprise, ni contre la libre entreprise, qui est le poumon de notre société». Sa cible, ce sont «les monstres financiers