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Libération

Elus locaux, des interventions symboliques

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publié le 18 mai 2006 à 21h16

Comme partout, les salariés de Dim et de la Sogerma ont suivi la grève du député Jean Lassalle pour l'emploi des Toyal à Accous (Pyrénées-Atlantiques). A l'heure de la fermeture de leur usine, comment analysent-ils cette action et qu'attendent-ils de leurs élus ?

Dim (Château-Chinon, Nièvre)

«Ne pas rester sur le seul mode de la protestation»

«Ici, on ne veut pas d'une grève de la faim. Ce n'est pas la bonne méthode. Il faut plutôt amener les élus à prendre en charge le dossier concrètement», explique une ouvrière de l'usine Dim de Château-Chinon, dont la fermeture est prévue en 2007. Hier, les salariés des sites de Bourgogne ont débrayé contre la suppression de plus de 400 emplois annoncée lundi par le groupe DB Apparel. A Château-Chinon, où le site (95 salariés) doit fermer, le sénateur-maire PS René-Pierre Signé et le député PS Christian Paul ont tenu une réunion informelle avec les salariés. «On est en train de monter des rendez-vous avec les responsables du groupe. Notre rôle est d'aller les convaincre avec des propositions. Nous ne pouvons pas nous contenter de rester sur le mode de la protestation», explique le député Christian Paul. «C'est la moindre des choses», souffle une ouvrière.

Sogerma (Mérignac, Gironde)

«Faire appel au bon sens industriel»

«On a une autre éthique de la démocratie parlementaire. Il y a d'autres moyens que la grève de la faim pour sauver une entreprise. Mieux vaut faire appel au bon sens industriel.» Pour l'intersyndicale de la Sogerma (groupe EADS)