Manipulation ou offre véritable ? Hier, le fonds d'investissement Sebastian Holdings, dirigé par Alexander Vik et Amir Jahanchahi, a indiqué à l'AFP avoir proposé au conseil de surveillance de Vivendi de lancer une offre amicale sur le groupe pour un prix de 38 milliards d'euros. Une information révélée peu après que Vivendi a publié un communiqué indiquant qu'il avait repoussé, lundi dernier, une «demande de coopération sur un projet alternatif» de la part de Sebastian Holdings. Mais sans qu'une réelle offre ait été déposée. Dénonçant une possible magouille, Vivendi demande à l'AMF de mettre son nez dans le dossier. L'annonce du fonds a en effet fait progresser en séance de plus de 5 % le cours de Vivendi, avant de terminer sur une baisse de 0,18 %.
Scission.
La controverse fait suite à plusieurs rencontres entre Sebastian Holdings, entré au capital de Vivendi fin mars, et sa direction (dont Jean-Bernard Lévy, le président du directoire). Le fonds veut convaincre Vivendi du bien-fondé d'une stratégie de scission de ses activités (télévision, télécoms et musique). Le groupe lui demande de formaliser sa proposition. Sebastian Holdings écrit alors une lettre où il propose un schéma très complexe, prévoyant, suivant les sources, «une cession de Canal +» ou une «revente de SFR aux actionnaires». Un proche de Vivendi parle d'un montage aboutissant à un «groupe rétréci, très fortement endetté, mais dont Sebastian Holdings serait propriétaire».
«Politesse».
N'ayant pas les moyens de se