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Libération

EADS-Sogerma: retour à la case concertation

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Les pressions politiques diffèrent la fermeture du site de Mérignac.
publié le 19 mai 2006 à 21h16

Bordeaux correspondance

Méfiants, les salariés de la Sogerma. Hier, moins d'une semaine après l'annonce de la fermeture du site de Mérignac (Gironde), Noël Forgeard, coprésident d'EADS, décidait de «reprendre les concertations et de se donner du temps». Ça tombe bien. Le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, avait demandé le matin même un moratoire et un réexamen de la mesure devant le prochain conseil d'administration.

«C'est une bonne nouvelle, mais on y met encore un bémol, tempère Bernard Tachoires, de l'intersyndicale. Nous, ce qu'on veut, c'est une table ronde regroupant l'Etat, EADS et les partenaires sociaux, pour ouvrir un vrai débat sur l'avenir de la maintenance aéronautique en France. Là, on a l'impression que la Sogerma devient une attraction et un sujet politique. Récemment, on a vu débarquer Hollande, après Fabius, après Emmanuelli, après Mamère. Je crois que la classe politique en général pense au calendrier électoral. Et que le gouvernement en particulier pense peut-être effacer sa sortie du CPE par la petite porte. Tout le monde se réveille. C'est vrai que l'aéronautique est un bon produit de campagne électorale. Mais si nous saisirons toute occasion, on ne rentrera pas dans ce jeu. Ce qu'on attend, c'est une position industrielle claire.»

Même prudence pour Vincent Loizeau (CGC) : «Ça fait déjà un an et demi qu'on attend. De moratoire en moratoire, on peut continuer longtemps. On n'a pas à être un objet de contreparties. On veut des garanties, e