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Jobs en stock

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publié le 22 mai 2006 à 21h18

Elle est sous la douche. Il en profite pour aller faire des courses. Il vérifie auprès d'elle la liste des commissions avant de descendre. «Du pain ? Du lait ?» Elle lui répond : «Du boulot !», net et franc. Il lève les yeux au ciel, comment a-t-il pu oublier l'évidence même... A la cantine, un costume-cravate qu'on imagine être le patron bascule sur sa chaise et demande à un responsable des ressources humaines : «Il est formidable le petit nouveau. Vous l'avez trouvé où ?» Réponse du recruteur : «Dans la rue, juste en bas.» Tout simplement. Dans les vestiaires après leur journée de travail, deux ouvriers d'un chantier se changent en discutant devant leur casier, le plus ancien s'interroge : «T'as fait quoi pour avoir ce boulot, t'es pistonné ou quoi ?» Réponse de l'intéressé : «Je l'ai trouvé à mon jobstore.»

Après avoir affiché un peu partout ses publicités piquantes et culottées ­ on se souvient encore de cette photo de garçon cerné avec la mention «ce jeune est un drogué», ou encore celle de cette future mère avec en baseline «cette femme est un poids» ­, l'agence d'intérim et de recrutement Adia a préféré mettre de côté sa provoc' habituelle. Sa nouvelle campagne de promotion fait davantage dans le court et nerveux avec trois spots de huit secondes chrono, réalisés par CLM BBDO et Souffle d'idées, annonçant la création des jobstores. Ce qui signifie en français, «des magasins où l'on peut trouver un emploi». «La petite course», «Le petit nouveau» et «Le chantier» sont ai