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Libération
Interview

«Se consacrer davantage à la Russie et aux Balkans»

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publié le 22 mai 2006 à 21h18

A l'Est, la croissance économique est bien là, même si elle ralentit : selon la Ban-que européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui tient depuis hier et jusqu'à ce soir son assemblée générale à Londres, les pays d'Europe centrale, de l'Est et de la Communauté des Etats indépendants (CEI) devraient voir leur PIB augmenter de 5,3 % cette année, contre 5,6 % en 2005. Les 62 pays membres de la Berd assisteront à cette assemblée. Entretien avec le Français Jean Lemière, président de la Berd.

La Berd existe depuis quinze ans, quel bilan en tirez-vous ?

Il y a d'abord l'approche en termes de transition vers l'économie de marché. Aujourd'hui, huit pays d'Europe centrale dont la situation économique était préoccupante il y a quinze ans sont désormais membres de l'UE. Ces pays, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie, sont sur la voie de la convergence économique et sociale. C'est pour ces raisons que la Berd devrait s'en désengager, d'ici à 2010, et se consacrer davantage à la Russie et aux Balkans.

Que dites-vous à ceux qui critiquent cette transition, l'estimant trop génératrice d'inégalités ?

Ils ont raison de dénoncer les nouvelles formes de disparités sociales apparues depuis la chute du mur de Berlin. La violence des bouleversements a été si forte qu'un pays comme la Russie a connu un recul de l'espérance de vie. Mais tout cela est à mettre sur le compte de l'effondrement du système, pas s